Par Paolo Gambi
Alors que Silvio Berlusconi est impliqué dans la plus importante crise que l Italie ait connu ,un membre de sa famille élargie est parti pour une longue retraite a Medjugorje. Ania Goledzinowska, la petite amie de Paolo Beretta, le neveu du premier ministre italien (il est le fils de la soeur de Silvio Berlusconi,Maria Antonietta),a déménagé dans le village de la Bosnie-Herzégovine pour mener une vie de priere.
La première fois j’ai été invitée par un ami qui a aussi payé pour le voyage. J’étais allergique aux prêtres et à l’Église. Mais ce premier voyage a tellement changé ma vie que pendant les deux années qui ont suivi je ne pouvais pas vivre sereinement parce que j’ai réalisé que je n’avais jamais été heureuse de toute ma vie. Ce que j’avais vécu jusqu’ alors n’était qu’illusion, pas un vrai bonheur. Je me sentais déprimée. J’avais eu une vie privilégiée que je n’aimais plus. A présent je désirais une vie plus simple et normale. Un jour je me suis levée et j’ai demandé à un ami de me trouver un endroit ou rester à Medjugorje - ou bien j’aurais sauté par la fenêtre. J’ai alors quitté l’Italie avec deux valises sans prévenir personne. Et me voilà.
Je suis ici depuis trois mois. En fait je n’étais venue que pour trois jours parce que je devais commencer à travailler à Porto Cervo le 25 juin, en Sardaigne au club du milliardaire Flavio Briatore. Le 25 juin, c’était aussi le 30eme anniversaire des apparitions à Medjugorje. Apres avoir passé cinq jours ici j’ai annulé mon contrat et j’ai décidé d’y rester. Je suis dans une communauté mariale vivant avec des prêtres et des religieuses.
Je me réveille a cinq heures du matin. On fait l’ascension du Podbrdo en récitant le rosaire. Nous redescendons pour faire d’autres prières et participer à la messe. Par la suite nous travaillons jusqu’à midi à nettoyer les chambres et les salles de bain, à repasser le linge ou à cuisiner. Nous avons aussi un potager et des poulets… Plus tard nous récitons un autre rosaire. Nous nous reposons dans l’après-midi et encore à partir de six heures pm nous prions.
Absolument pas. Plusieurs de mes anciens amis ne me comprennent pas. Ils ne peuvent pas comprendre combien je suis contente de faire ce que ma femme de ménage faisait. En fait je n’ai jamais été aussi heureuse. Je me sens comme quand j’étais toute petite et que je vivais avec ma famille humble et simple. Tout ici me satisfait. Je me sens aimé de Dieu et de ceux qui m’entourent, et ceci en restant tout simplement moi-même. Je sens alors que je suis aimée pour moi-même. J’ai tout quitté et je me suis habillé des vêtements de la Providence parce que les miens ne pouvaient pas être portés à Medjugorje. Je n’aurais pas pu porter des souliers Chanel etc…
Au début il a été choqué. Pendant deux semaines, il ne savait pas où j’étais. Nous nous sommes rencontré un mois après quand je suis retournée à Milan pour annuler mon bail et vendre mon auto ; j’ai décidé de retourner vivre à Medjugorje. Alors nous nous sommes parlé et il a compris mes choix. Il m’a dit qu’il les respectait et qu’il resterait proche de moi jusqu’ a ce que je sois prête a revenir. Et il sait très bien que ça peut arriver dans un an comme dans quatre ans. Et là, il se prépare à me visiter. Je ferai alors ce que le Seigneur veut de moi. S’il veut que je retourne en Italie je retournerai. J’ai bien l’impression que ce ne sera pas de sitôt.
Il est peut-être le seul homme qui m’a toujours respectée. Jusqu’à présent nous avons observé la chasteté et ceci depuis que nous nous connaissons. Ça fait trois ans. Et c’est peut-être pour cela que notre relation est si profonde. J’ai décidé de créer une association cœurs purs pour ceux qui choisissent de rester chaste jusqu’ au mariage en se respectant et en respectant Dieu.
Je ne sais pas. Quelques-uns pourraient le faire pour se faire remarquer, mais la plupart viennent chercher des réponses. Même si nous sommes tous égaux, les médias ne s’intéressent pas aux gens ordinaires. Le monde d’aujourd’hui nous porte à chercher la vérité parce qu’on vit dans un monde faux.
C’est une longue histoire et j’en ai parlé dans le livre Con Occhi di Bambina (A travers les yeux d’une enfant) Mon histoire commence quand j’étais une petite princesse qui rêvait de son château et de son prince. Mais j’ai été chassé du château quand j’avais 4 ans. Dès ce moment j’ai dû faire face a des gens fourbes, au harcèlement, aux abus, a la drogue et a beaucoup d’autres difficultés.
Apres Medjugorje il y a beaucoup de choses que je ne ferai plus ; mais je ne regrette rien. Puisqu’ il m’a fallu vivre les bonnes et les mauvaises choses de mon passé pour pouvoir donner le témoignage de ma vie transformée et de pouvoir dire que la vrai vie est autre chose. Jésus est venu et a donné sa vie pour les pécheurs et non pour les saints. Je suis pécheresse et je ne veux pas perdre le privilège que j’ai eu de profiter de la miséricorde du Christ.
Cela fait six ans que je n’ai pas pris de drogue. Je ne cherche pas à fuir le monde sachant que le vrai combat doit se faire dans la vie de tous les jours. Mais je dois tout d’abord guérir avant de pouvoir aider les autres; guérir aussi pour travailler pour ce seul vrai roi qui est Dieu.
Trois choses : Aimer, pardonner et ne pas juger. De la même façon que vous voulez être pardonné, les autres ont le droit à une seconde chance. Pardonnez mais faites le surtout pour vous même et pas pour l’autre; de manière a ce que vous puissiez vous débarrasser de la haine et du ressentiment que vous avez dans votre cœur. Ce n’est qu’à ce moment que Dieu peut vous habiter. Autrement vous ne lui faites pas cette place ou il peut mettre les grâces qu’il vous a réservées. Et si vous décidez de venir à Medjugorje, ne vous attendez pas à voir le soleil tournoyé ou à voir d’autres miracles. Le vrai miracle est votre arrivée à Medjugorje. Notre Mère Marie prendra soin de tout le reste. Ouvrez votre cœur !
Paolo Gambi est un éditeur du Catholic Herald